Dans le domaine de l’évolution spéculative et de la xénobiologie artistique, l’imagination est au cœur du processus créatif et permet de concevoir des formes de vie qui n’existent pas ou plus dans la réalité.
Du point de vue artistique, ces pratiques et disciplines reposent sur la capacité à imaginer ce qui pourrait exister en s’appuyant sur les connaissances scientifiques actuelles, puis à modéliser numériquement ces formes de vie en essayant de comprendre comment elles pourraient fonctionner.
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Voici, en quelques phrases, mon processus de travail.
– Après de très longs moments d’observations et de réflexions sur le monde du vivant, j’esquisse et sculpte mes écosystèmes et mes spécimens avec des logiciels de modélisations organiques. Il m’arrive aussi de prendre une feuille de papier et n’importe quel crayon. Ensuite, je retravaille les résultats obtenus avec divers outils numériques afin d’obtenir des images ou des scènes proches de ce que j’avais initialement imaginé.
– Mes recherches et mes travaux sont réalisés, au calme, dans mon home studio de Normandie. J’aime travailler dans le silence, mais parfois en période de créativité intense, je me surprends à écouter de la musique non-commerciale. J’aime le café expresso à la cannelle avec une larme de miel de lavande de Provence. Voilà, c’est tout… ou presque.
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Maîtrises des outils et des matériaux suivants : Papier et crayons, burin et marteau, argile et matériaux tendres, ZBrush, Cinema 4d, Unreal Engine, After Effects, Photoshop…
De « Carnets de Voyages Stellaires et autres souvenirs de terrains » à « Cartes Postales Interstellaires »
Après de nombreuses années d’études, de recherches et de travaux sur l’évolution puis l’évolution spéculative, j’ai découvert un domaine fascinant : la xénobiologie. Cette science s’intéresse aux processus biologiques sur d’autres mondes, ainsi qu’à l’évolution de nouvelles formes de vie sur notre planète, dans des environnements artificiels, extrêmes ou très particuliers.
En tant qu’artiste, j’ai orienté mes recherches vers la xénobiologie spéculative. Mais peut-elle vraiment être considérée autrement que « spéculative » ? C’est pourquoi j’ai décidé de parler de « xénobiologie artistique ». Ce concept et cette approche représentent, pour moi, le parfait mariage entre l’Art et la Science.
Face à une telle diversité de sujets et de possibilités d’imagination, j’ai senti le besoin de trouver un moyen global pour lier toutes ces choses en une seule discipline. Mon idée est que la xénobiologie ne devrait pas se limiter à l’étude de la vie extraterrestre et de son évolution, mais inclure aussi la création d’écosystèmes futurs et extraterrestres plausibles. Cela implique qu’elle requiert un certain degré de créativité artistique, reposant sur les connaissances scientifiques actuelles.
Mon processus de conception commence par une recherche sur les connaissances et les données existantes de notre planète. En comprenant son passé et son présent, je peux ensuite imaginer de nouvelles possibilités de vie sur Terre ou sur d’autres mondes lointains. Grâce à mes techniques artistiques, j’aborde la conception de ces formes de vie d’une manière qui soit à la fois scientifiquement précise et esthétiquement plaisante. Ce travail est long et me demande beaucoup de réflexion, de calme et de silence.
Depuis 2016, mes recherches et mes travaux m’ont conduit vers un nouveau domaine d’exploration : la création d’écosystèmes extraterrestres plausibles. Mes recherches et mes travaux ont porté sur trois lunes qui gravitent autour d’une géante gazeuse, où j’ai imaginé et modélisé des biotopes variés.
Au fil de mes voyages stellaires, j’ai consigné mes observations et mes découvertes dans des « Carnets de Voyages Stellaires et autres souvenirs de terrains » où j’ai décrit les différents écosystèmes que j’ai rencontrés. Ces carnets, qui sont autant de souvenirs de terrains, sont à présent réunis dans un ouvrage unique, dont une petite partie se trouve ici sur mon site.
En 2020, alors que le monde était plongé dans un confinement sans précédent, j’ai réalisé la scène finale de “Cartes Postales Interstellaires”, un film immersif pour le Planétarium de La Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris.
Cette production en 360 degrés, calculée en 12k, a demandé près de neuf mois de travail acharné, durant lesquels j’ai dû gérer tous les aspects de la réalisation : les tests, les modélisations et textures, la mise en scène, les éclairages, les placements et réglages de caméras, les nuages volumétriques, les particules, l’océan, etc. Seuls les calculs d’images ont été externalisés. Bien que cela ait été une expérience complexe et éprouvante, je garde un excellent souvenir de cette aventure ainsi que de l’équipe du Planétarium.
Le film est toujours en projection. Pour réserver vos places, veuillez vous rendre ici : Cartes Postale Interstellaires
Et autres souvenirs de terrains
De « Carnets de Voyages Stellaires et autres souvenirs de terrains » à « Cartes Postales Interstellaires »
« Carnets de Voyages Stellaires et autres souvenirs de terrains »
Voici en 3 carrousels, une petite partie du bestiaire et quelques biotopes.
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