Une lune aux conditions extrêmes
Cette lune et son écosystème ont servi de toile de fond à la scène finale que j’ai réalisée pour le film « Cartes postales interstellaires » du Planétarium de La Cité des Sciences et de l’Industrie de Paris.
Située à 25 640 années-lumière de la Terre, dans le bras du Sagittaire de la Voie lactée, la petite Lune A.02 danse gracieusement autour de sa géante gazeuse compagne, elle-même en harmonie orbitale avec l’étoile centrale, Sagittarius A. Sa surface, partiellement enveloppée par un océan d’eau sulfurée, se révèle comme une scène d’extrêmes, un défi à la vie telle que nous la connaissons sur la planète bleue. Les conditions corrosives et toxiques de cet océan requièrent des adaptations extraordinaires, des mécanismes biochimiques résilients. Des enzymes spécialisées, orchestrant la décomposition des composés sulfurés toxiques, et des boucliers protecteurs contre les radiations se sont développés, permettant à une vie locale de s’épanouir malgré les défis inhérents. L’atmosphère saturée de gaz sulfureux, probablement empreinte de dioxyde de soufre ou de sulfure d’hydrogène, pourrait influencer directement les intrications biochimiques des organismes locaux. Les ajustements nécessaires pourraient inclure des mécanismes respiratoires singuliers, des systèmes de protection cellulaire et des stratégies anti-radiations pourraient être les clés de la survie dans cet environnement unique. Quant à son histoire géologique, démêler les fils du passé de cette lune s’avère une tâche complexe. Émergeant probablement, il y a des milliards d’années, elle porte les stigmates de sa naissance, résultant de l’union cosmique entre la Genèse de sa géante gazeuse et les étreintes tumultueuses avec d’autres astres vagabonds. Côté climatique, la Lune A.02 aime jouer avec les extrêmes. Ses températures oscillent entre -120 et +150 degrés Celsius. Les caprices de sa pression atmosphérique et les rugissements de vents déchaînés rythment sa symphonie météorologique. La Lune A.02 révèle une composition biochimique unique, suggérant la présence d’une vie astucieusement adaptée, évoluant avec des mécanismes particuliers.
Ici encore, les formes de vie ont su s’adapter face à des conditions extrêmes dans ces mondes improbables imaginés.




